(Profils neuropsychologiques des enfants à haut potentiel)

Profils neuropsychologiques des enfants à haut potentiel
Profils neuropsychologiques des enfants à haut potentiel

Les enfants à haut potentiel possèdent des caractéristiques intellectuelles et cognitives surprenantes. Toutefois, certains de ces enfants sont parfois confrontés à des difficultés psychologiques, sociales ou encore neuropsychologiques. Ce travail investigue les caractéristiques cognitives des enfants à haut potentiel en avançant l’hypothèse d’une possible détérioration neuropsychologique lorsque l’environnement ne comble pas les besoins de stimulation nécessaires à l’épanouissement de ces enfants aux compétences exceptionnelles. L’auteur passe en revue les différents aspects de la mémoire, des fonctions exécutives, attentionnelles et visuo-spatiales et les évalue dans différents groupes d’enfants à l’aide d’une batterie de tests neuropsychologiques. Les résultats indiquent l’existence de signes d’affaiblissement cognitif chez certains enfants dont le profil intellectuel montre une dysharmonie.

Description de l’ouvrage
Date de publication: 17 août 2012

Biographie de l’auteur
Isabelle Simoes Loureiro est neuropsychologue. Elle est titulaire d’une licence en Sciences Psychologiques obtenue à l’Université de Mons en Belgique.
Détails sur le produit
Broché: 164 pages
Editeur : Editions universitaires europeennes (17 août 2012)
Langue : Français
ISBN-10: 6131554102
ISBN-13: 978-6131554100

La Fille vient de commander ce livre tout chaud sorti des presses. Promis, une mise à jour dès que entamé… Miam!

Après une partie théorique sur les EHP, leurs caractéristiques, leurs profils psychométriques ou leurs différences cérébrales (étayées par une large bibliographie), l’auteur présente la partie pratique du recueil qui regroupe ses hypothèses de travail, une présentation des échantillons (beurk pour dire des enfants, bon on va dire de la population), des méthodes utilisées, etc, jusqu’à la discussion des résultats obtenus et l’analyse qu’elle en tire.

Il est peut-être un peu trop technique (et il faut être bon en stats) mais la partie hypothèses de départ et analyses des résultats/conclusions sont intéressantes.

L’intérêt principal étant le regroupement des enfants HP en deux ou trois ensembles (selon que les résultats divergent ou pas, les ensembles 2 et 3 sont confondus.. ou pas), en fonction de l’homogénéité des QIV/QIP.

La Fille a trouvé des informations « innovantes » comme les relations des stress et problèmes périnataux, des grossesses difficiles ou de la prématurité avec le HP. Elle a aussi trouvé des justifications statistiques sur le fait que certains EHP ne présentent aucun trouble associé (QIV/QIP harmonieux). Et elle s »est trouvée en accord avec l’auteur qui explique que la dyssynchronie intelligence-psychomotricité n’était pas liée au Haut Potentiel mais à la forme de celui-ci et (80% des EHP à QI harmonieux n’ont pas cette dyssynchronie). Les résultats des aspects socio-économiques de l’étude peuvent également être atypiques.

L’auteur conclut que l’environnement est un facteur de développement et d’expression du haut potentiel indéniable (et en sens inverse peut être responsable de la sous-utilisation et de l’inhibition de certaines facultés conduisant l’enfant HP à des troubles neuropsychologiques avérés).

La Fille reste cependant dubitative sur la validité générale de l’étude au regard du faible échantillon d’enfants (45 enfants HP, 30 enfants à potentiel normal, de 7 à 11 ans). Et n’a pas réussi à se faire une opinion sur ce qui est la cause de ce qui est la conséquence (dommage car c’est un peu essentiel).

Un exemple de l’interrogation de la Fille  étant sur le constat qu’un enfant HP à QI hamonieux a en moyenne un QI plus élevé q’un enfant HP à QI dysharmonieux ou très dysharmonieux. La Fille a toujours eu l’impression subjective que cela était intrinsèque à la construction de la courbe de Gauss et du Wisc IV, que c’était mathématique en gros. Il semble naturellement plus « rare » d’avoir des hauts résultats aux différents QI (ICV, IRP, IMT, IVT), donc d’avoir des résultats homogènes. Comme le QIT est un rang dans une population, un ICV, et un IRP hauts et homogènes doivent mathématiquement donner un QIT plus haut encore (il est plus « rare » de trouver ICV haut, IRP haut, donc le QIT résultant sera nécessairement plus rare, donc plus haut). Donc si on conclut (hâtivement?) que par construction les THQI sont plutôt homogènes (par construction)… il semble logique que le QIT moyen des groupes harmonieux (|QIV-QIP| < 12) soit plus élevé (la Fille a dû perdre à cet instant la moité des lecteurs qui sont certainement passés directement à la conclusion.. Mais la Fille a plus de facilité à manipuler les maths que la psycho… ce qui n’est pas forcément judicieux ici).

Les hypothèses proposées (qui seront validées ou infirmées en fin de livre) sont intéressantes et demanderont certainement à être corroborées par de nouvelles études sur un échantillon plus large.

En conclusion, un livre très technique, avec des pistes intéressantes, quelques conclusions étayées et beaucoup de questions qui mériteront une nouvelle validation avec de nouvelles études (rares sur le sujet, il faut le reconnaître).

9 thoughts on “Profils…

  1. Stéphanie Aubertin commented on Le cheval à rayures:

    J’ai fait une recherche sur le net : ce livre est le mémoire que cette psy a présenté pour l’obtention de son diplôme; d’où le côté très technique avec hypothèse, statistiques etc…

    Et oui, tu as tout à fait raison pour ton intuition mathématique sur les QI harmonieux. Je me demandais où tu étais partie comme ça, mais en fait, au même endroit que moi. Il est effectivement logique que si l’IRP est < à l'ICV, il fasse baisser le QIT ! Ou même l'IVT ! Elémentaire !

    Bon, alors, ça vaut pas les 59€ :/

    1. Plus généralement et mathématiquement parlant, c’est forcement l’indice le plus petit qui fait baisser le QIT, peu importe qu’il s’agisse de l’IRP, de l’IVT, de l’ICV ou de l’IMT.
      Concrètement, mon profil est le suivant : ICV = IMT < IVT < IRP < QIT. Donc c'est l'ICV et IMT qui font baisser le QIT.

      J'ai une question à La Fille qui a écrit : " Comme le QIT est un rang dans une population, un ICV, et un IRP hauts et homogènes doivent mathématiquement donner un QIT plus haut encore (il est plus « rare » de trouver ICV haut, IRP haut, donc le QIT résultant sera nécessairement plus rare, donc plus haut). Donc si on conclut (hâtivement?) que par construction les THQI sont plutôt homogènes (par construction)…".

      Tu ne parles pas des IMT et IVT. Qu'en est-il si ces indices sont très bas ? Les QIV et QIP ne seraient pas nécessairement hauts (QIV: ICV et IMT; QIP : IRP et IVT), même si les ICV et les IRP sont hauts, donc le QIT ne serait pas nécessairement haut, non ?

      Je suis d'accord sur la conclusion (les THQI sont plutôt homogènes), mais pas sur ta démonstration. Je pense qu'il faut que les 4 indices soient hauts, et pas seulement les ICV et IRP.

      1. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii
        Tu as tout à fait raison
        J’ai « simplifié » parce que souvent l’IRP ou l’ICV sont les indices les plus hauts.
        Pour avoir un (T)HQI il faut avoir les plus d’indices hauts bien sûr.
        Maintenant, la Fille reprenait des démonstrations du livre qui s’appuyait sur IRP/ICV
        Et puis ensuite c’est quoi haut ?

        La Zébrette a des indices très hauts.. et d’autres plus bas.. Mais le bas est quand même haut…
        Si l’IMT ou l’IVT sont très bas…. le QIT n’est plus calculable…(dyssynchronie).Plus calculable parce que le résultat donnerait un QIT plus bas que le réel potentiel de la personne. Alors on se base sur les indices hauts .

        Par contre, le plus important.. des indices chûtés ou très chûtés donnent des pistes pour d’éventuels dys ou tda/h..

  2. J’ai fait une recherche sur le net : ce livre est le mémoire que cette psy a présenté pour l’obtention de son diplôme; d’où le côté très technique avec hypothèse, statistiques etc…

    Et oui, tu as tout à fait raison pour ton intuition mathématique sur les QI harmonieux. Je me demandais où tu étais partie comme ça, mais en fait, au même endroit que moi. Il est effectivement logique que si l’IRP est < à l'ICV, il fasse baisser le QIT ! Ou même l'IVT ! Elémentaire !

    Bon, alors, ça vaut pas les 59€ :/

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