Le collège de la Zébrette est un collège « EIP-Friendly ». Ils sont 13 HP, répartis dans deux 6° (parmi 32 élèves dans chacune des 7 sixièmes).
C’est peu … mais c’est la vrai vie.

L’important, c’est que la Zébrette se sente bien, écoutée, comprise…
L’important, c’est que les professeurs soient (in)formés.
L’important, c’est que la principale soit très au fait de la chose.

N’a-t-elle pas dit à la Fille au sujet de l’ennui de la Zébrette :
« je vais demander à ses professeurs de mathématiques et de SVT de lui donner des exercices de 5°. Pas des exercices en plus, des exercices à la place. Parce que si déjà au bout de 3 ils en ont marre… ils n’arriveront jamais au bout pour trouver enfin les exercices intéressants! »

Alors, quand la Fille reçoit sur EcoleDirecte, ce message de la CPE…. elle en est toute émoustillée et va de ce pas remplir le bon d’inscription!

Mise à jour du 27 Mars 2015

Voilà…la conférence a eu lieu. L’occasion pour la Fille de retrouver des copinautes « pour de vrai » 🙂

La conférence a été agréable et les intervenants de qualité.
Alors si il n’y a rien de bien nouveau sous le soleil du HP la Fille a retenu que:

• La conférence a eu lieu si tard parce qu’avant, les mêmes intervenants de qualité avaient une autre réunion avec… les enseignants… Youpiiiiii
• Audrey Chapelain, qui est déjà responsable AFEP du coin, enseignante et maman d’EIP, vient d’intégrer l’équipe de la référente EIP de l’académie , la très impliquée Nathalie Pérez-Wachowiak. Audrey s’occupe des écoles du secteur et elle est également très efficace. Pour les lecteurs qui en aurait besoin la marche à suivre est tout d’abord de remplir le formulaire sur le site de l’académie et ensuit,e vous pouvez joindre Audrey Chapelain, surtout en cas d’urgence.
• L’école primaire accueille une cinquantaine d’EIP

Et puis entendre les professionnels prodiguer des conseils qui sont le credo de la Fille… c’est ..rassurant

• Mettez un cadre ferme et qui ne bouge pas.
• Ne laissez pas l’enfant tout choisir.. c’est anxiogène.
• Vous voulez le récompenser d’avoir fait une partie de ses devoirs sans rechigner… vous lui proposez un jeu.. ne le laissez pas choisir le jeu sous peine de vous retrouver avec un Monopoly (même pas édition anniversaire avec les vrais billets), vous serez énervée du temps perdu, vous en voudrez à l’enfant d’un choix que vous lui avez laissé, et ça finira en crise. Choisissiez vous… Une partie de Uno ça dure 3 minutes!
• Quand vous demandez quelque chose à un EIP (faire ses devoirs, ranger sa chambre) ?.. soyez convaincu vous-même…. sinon il le sentira et ce sera peine perdue et stressant pour lui. Si vous vous dites.. » le pauvre petit est fatigué de sa journée de classe »… n’essayez même pas de lui faire faire ses devoirs! On le sait qu’il est fatigué de sa journée.. mais votre rôle de parent est de lui donner le cadre nécessaire… il faut qu’il fasse ses devoirs ? Alors soyez en convaincu!
• La méthode est essentielle… il est grisant de mettre toutes ses idées sur le brouillon… mais ensuite ils sont perdus et angoissés devant cette feuille . Ils ne savent pas par quel bout commencer. Il faut les guider vers les attendus de la maitresse. Sans imposer. En soumettant des questions pour qu’ils fassent leur chemin. La feuille remplie de leurs idées.. c’est comme quand ils ouvrent la porte de leur chambre que vous leur demandez de ranger… Waow… quel bazar.. par où commencer…. et ils referment… préférant ne pas commencer!
• Ne répondez pas à toutes ses questions dans l’instant sous peine d’exploser mal à propos. Différez vos réponses à un moment ultérieur (que vous serez sûr de lui accorder sous peine de perdre toute crédibilité). Quand ils posent des questions non stop, c’est également anxiogène pour eux, et on doit les aider à se canaliser, en n’acceptant de répondre à tout , tout de suite.
• Pour les devoirs, instaurez un rituel. En rentrant de l’école, 10 minutes à faire ce qu’il veut, poirier, arbre droit ou jeu vidéo, puis devoirs et si ils se passent bien, un moment à partager à faire un truc qu’il aime… et nous sans téléphone, pâtes qui cuisent, etc.
• Il n’aime pas apprendre ses mots de vocabulaire. Inversez les rôles! Écrivez les mots bourrés de fautes pour qu’il les corrige (et de manière mnésique la trace est plus profonde dans ce sens).
• Apprenez lui la méthode.. Aidez le à expliciter… toujours…
• Ne changez pas une méthode qui fonctionne sous prétexte que ce n’est pas la bonne. Il ne faut pas regarder les écrans avant le coucher, ne pas faire ceci ou cela. Mais chez vous, il peut jouer aux jeux vidéos, regarder un film violent et aller se coucher sans problème. Ne changez rien.
• Non, tous les troubles attentionnels ne sont pas TDAH. Oui la rapidité cognitive entraine une hyperkinésie qui les aide à canaliser leurs pensées.
• La plupart des EIP vont bien (80%)
• La plupart des EIP n’ont pas besoin d’aménagements.
• Non ce n’est pas un effet de mode! Un parent remarquait « dès qu’un enfant a un problème de comportement, on dit qu’il est HP ». La réponse a été parfaite « Oui et c’est tant mieux. Je préfère faire un test pour « rien » » que de passer à côté d’un enfant en échec sco pour précocité non détectée. et je vous rassure… dans mon cabinet j’ai des chiants EIP et des chiants non EIP » (le vocabulaire est du cru.. ce n’est pas celui de la Fille, mais cela donne le ton décontracté et très factuel de la réunion).
• les classes EIP… bof.. dans la vraie, vie ils ne seront pas dans une société EIP et ils devront faire avec leur collègue de bureau ou leur patron. Les classes EIP… ce n’est pas parce qu’on est EIP qu’on s’entend bien. Il y a autant d’EIP que d’enfants EIP. Et ils ont tellement de particularités que rien ne dit qu’ils s’entendront. C’est comme faire une classe de blonds…
• Oui avoir des enfants EIP c’est épuisant!
• Non la phobie scolaire ce n’est pas : ne pas trouver le collège intéressant et ne pas vouloir faire ses devoirs… c’est clinique et c’est diagnostiqué.
• C’est à nous parents de donner du sens aux enseignements.
• Oui le test peut avoir des effets miraculeux… comme sur cet enfant au très fort bégaiement que la psy a suspecté de HP. Une fois les tests passés et validant l’hypothèse, la psy l’a expliqué à l’enfant… qui est ressorti du cabinet .. sans plus bégayer…
• Personne n’a la solution du « problème EIP ». Mais chacun en détient un bout. Aussi devons nous communiquer et partager .. enfant/parents/enseignants/Professionnels pour aller vers cette solution.

La Zébrette était là au premier rang, avec deux camarades EIP. Et quand vint le moment des questions, elle a demandé le micro et s’est exprimée devant la salle comble.

Son cœur a bien battu la chamade… mais elle l’a fait. D’autant qu’il n’y avait pas que le stress de parler en public qui lui faisait adopter un rythme particulier à ce petit coeur 🙂

Les enfants grandissent un peu trop vite… 🙂 🙂