Forcément, vu le travail de jour de la Fille, le thème de l’émission l’a interpelée. Mais bon, pour être honnête, la Fille ne savait pas de quoi il s’agissait.
Et elle a un bon ami… qui lui même est ami avec bien des gens.. Google!
Il a aussi un copain.. l’ami de mes amis…. Wikipédia..
Le terme parent hélicoptère désigne au Canada et aux États-Unis un parent qui « plane » au-dessus de son enfant pour le diriger vers le « meilleur » avenir qui soit, ou encore qui vole à son secours dès qu’un problème se présente. Ces parents « sont très engagés dans la vie scolaire, très près de leurs enfants et d’excellents conseillers pour les aider à traverser les diverses phases de la vie1. » Incapables de dire non, ils n’enseignent pas la gestion de la frustration à leurs enfants. L’existence de ces parents serait causée par deux facteurs : la société occidentale s’attend à ce qu’ils soient des amis de leurs enfants plutôt que des guides et maintient un niveau élevé de compétition qui incite les parents à constamment participer à la réussite de leurs enfants.
Ce comportement pourrait empêcher les enfants de « passer à l’âge adulte », car ils seraient incapables d’avoir une bonne opinion d’eux-mêmes. Les « parents hélicoptères entraînent une dépendance accrue ainsi qu’une capacité réduite à effectuer des tâches sans surveillance parentale. » Leurs enfants ne pourraient gérer des conflits car « ils sont souvent incapables de penser par eux-mêmes » et seraient plus enclins à souffrir de dépression. En Amérique du Nord, des parents accompagneraient leur enfant lors d’entrevue d’embauche.
Alors voilà, casque sur les oreilles à écouter l’émission de Marc Leval sur Radio Sud .
L’interviewé masculin est bien connu des lecteurs de ce blog.. Olivier Revol, pédopsychiatre à Lyon. Il est accompagné de Angélique Kosinksi Cimelière.. psychologue clinicienne pour enfant . Ils seront rejoints par Mélanie Schmidt-Ulmann, consultante en parentalité naturelle
Vous retrouverez le code couleur pour les interventions durant l’émission 🙂
- On leur donne l’illusion de l’indépendance, mais ils le sont moins qu’avant car les parents sont près à intervenir au moindre problème.
- Le parent-poule ne laisse pas son enfant partir.. Le parent-hélicoptère a l’illusion de laisser l’enfant partir.
- Panel d’angoisses et sentiment de projection de sa propre vie (vie par procuration)
- Presque une pathologie car les dégâts peuvent être conséquents
- Eduquer = Ex-Ducere…. Conduire au dehors 🙂
- Cela peut mener au suicide (pas pour Olivier Revol)
- 16% des étudiants à l’université (étude américaine) se disent déprimés. Mais il faut comprendre pourquoi . La société est plus préoccupante.. les jeunes sont plus déprimés pour cela et si il y a des parents hélicoptères c’est également pour cela
- ce n’est pas forcément combler un manque du parent dans son enfance, mais c’est la société de performance. Et le parent montre qu’il a du mal à faire confiance à son enfant. Les moyens technologiques vont dans ce sens là (ce qui rassure le parent quant au fait qu’il fait bien)
- L’enfant doit faire des erreurs pour grandir, voir de lui-même.
- La même conclusion pour tous.. la société de performance
- Avant on savait que notre métier, notre conjoint, notre statut social. on allait les garder. La démocratie était acquise dans le monde et les parents savaient que leurs enfants auraient un avenir meilleur. Les 3 générations (X et Y , Z maintenant) ont grandi avec les crises (économiques, sociale, conjugales, affectives…
. Leur avenir est préoccupant. On vit dans l’instant présent.
- Le curseur: est-ce que le comportement du parent ou de l’adolescent est pénalisant pour l’enfant dans la vie sociale, familiale ou scolaire? Si non, alors ce n’est pas dangereux.
- Les dangers existent partout et on ne peut pas les éviter. Faire grandir les enfants sous cloche c’est retarder l’échéance et ne pas les préparer au combat de la vie.
- The Overparenting Epidemic (Sky horse publishing)
Les mots chocs mais on ne va pas en mourir non plus.
- Depuis 1995, Internet, les enfants peuvent savoir plus de choses que leurs parents et il est difficile pour les parents de s’imposer comme la seule autorité
- Doit-on soigner les parents ou les enfants ? Personne n’est malade, c’est la relation qui est inadaptée. Les parents sont désemparés, les ados sont la suite des enfants-roi (trophy generation) narcissiques. On a oublié de leur apprendre les frustrations.
- Les parents désemparés ne comprennent pas pourquoi les enfants leur en veulent. Ils inscrivent les enfants à des multiples activités, choisissent les meilleurs écoles, etc.. (mais je fais tout pour toi et toi tu me le rends comme ça). Il faut leur expliquer que grandir c’est aussi faire des bêtises.
- Les parents se plaignent du manque de gratitude des enfants, mais ils ont devancé tous leurs désirs.. donc c’est « normal » que pour les enfants, les parents sont à disposition.
- On peut tous être un parent hélicoptère à un moment ou un autre, en voulant trop bien faire
- Les enfants ne supporte pas si mal que ça la situation car ils en tirent bénéfice
- Il faut projeter les parents sur un long terme.. pour le moment ça se passe bien.. mais quand il va être dans la société réelle…
- Dès que les gens deviennent parents, on leur donne des clés pour qu’ils prennent confiance en leur capacité de parent. Ça commence depuis tout petit.
- La fermeté bienveillante (dès 2 ou 3 ans) pour ne pas en faire des enfants roi. On a été trop dans la bienveillance seule. Plus on est cadrant, plus on est rassurant, plus on les mène vers l’autonomie.
- Quand le mal est fait, c’est le travail des coachs et des psy. Il n’est jamais trop tard.
- Exemple de l’allaitement (ou le biberon) quand les parents n’attendent pas que l’enfant demande. Les parents anticipent le rythme de l’enfant. Ne pas projeter ses peurs qu’il manque de quelque chose
- Exemple de l’enfant qui se réveille.. On y va mais sans allumer la lumière, sans lui raconter une histoire Ne pas intervenir plus que cela
- Exemple : Une maman me montre le sms de son fils qui passe le bac, 1/4h avant l’épreuve de physique coeff 4 « maman, vite j’ai oublié ma carte d’identité. C’est pas grave je présenterai ma carte de crédit au pire« . Et la maman me renvoie un sms : « finalement ça s’est bien terminé, j’ai scanné son passeport au lycée«
- Exemple: à deux jours de la fin d’année scolaire, les mamans (en général) sont en train de déployer toutes les stratégies pour que leur enfant soit dans la meilleure classe, de telle institutrice/teur, les vacances, stages, séjours linguistiques sont bouclés. On est dans la performance, même en vacances..
- Des jeunes adultes (génération Y) amènent leurs parents pour passer leur entretien d’embauche (Huffington Post). Google & LinkedIn organisent des journées « Amène tes parents au boulot » (!!!!!)
- Même en consultation, j’ai des grands ados/jeunes adultes de 21/22 ans qui viennent avec leurs parents, et ça ne les gêne pas du tout.
- Oui mais si le jeune adulte le vit bien où est le problème
- Le problème se retrouve vers 40 ans… La crise des 40-50 ans est d’autant plus importante que l’on ne s’est pas désengagé de ses parents au moment où il fallait le faire.
- Le conseil de la fin : respecter le rythme de l’enfant, dès le plus jeune âge l’impliquer dans le quotidien, ne pas les surstimuler.
- Le conseil de la fin : protéger son enfant c’est bien. Faire attention à ne pas trop les protéger et surtout leur faire confiance
- Le conseil de la fin : respectons la fermeté bienveillante depuis le plus jeune âge et apprenons-leur à attendre. Redonnons du sens au temps
Voilà une chouette émission… qui fait réfléchir… jusqu’où doit-on aller ?
Et quand la Zébrette pointe son bout du nez (mignon le bout du nez, encore enfantin le bout du nez) dans l’adolescence… alors ces questions sont encore plus d’actualités..
Et la Fille doit y répondre .. sans complaisance.. même si ça fait peur 😛
Et hop, encore une leçon de parentalité non-sollicitée (pas de la fille, einh, de tous ces donneurs de leçons)… plutôt à destination des mères (bon, bin, comme d’habitude, ça au moins, c’est constant), qui sont de facto et statistiquement plus concernées par le suivi quotidien. Personnellement je ne dis pas merci aux conseils yaka car ils ne m’aident guère.
Thème très intéressant, et qui donne à réfléchir, tant sur soi que sur les autres ! Merci du relais, la Fille !
Euh, j’avoue, j’essaye de choisir l’instit de cm2 pour mon loulou. Bon, j’ai pas pu car je ne sais pas qui va faire les cm2 à la rentrée mais son instit actuelle a fait le boulot pour moi.
Ca fait réfléchir…
Avoir envie de bien faire et de protéger ses enfants… c’est le cas de tous les parents j’imagine…à partir de quand on bascule du côté obscur ???
oups oups oups
je pense que je vais écouter….
merde alors, je serai une mère hélicoptère peut etre?