Comme pour beaucoup des enfants des lecteurs de ce blog, les fées, qui se sont penchées sur le berceau de la Zébrette, lui ont fait don d’une mémoire hors du commun.

Et aussi d’un goût pour certaines pièces de théatre. Pas toutes bien sûr. Mais Cyrano, étudié en classe, a eu ses faveurs. Alors quand la prof demande, avant les vacances, d’apprendre, pour la rentrée, quelques vers de la pièce, la Zébrette demande, elle, l’autorisation d’apprendre la tirade du nez. La prof doute que cela soit possible, mais si elle veut essayer…

Acte I Scène IV –

CYRANO Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire…Oh ! Dieu !… bien des choses en somme… En variant le ton, -par exemple, tenez
Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champs que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
Descriptif : « C’est un roc !… c’est un pic !… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! »
Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?D’écritoire, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ? »
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
Truculent : « Ca, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane Appelle Hippocampelephantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral, T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! » Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? » Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue, C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain ! C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! » –
Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot ! Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries, me servir toutes ces folles plaisanteries, Que vous n’en eussiez pas articulé le quart De la moitié du commencement d’une, car Je me les sers moi-même, avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.DE GUICHE, voulant emmener le vicomte pétrifié Valvert, laissez donc !

Quand quelques 3 jours après, alors qu’il ne s’agissait que de lire à haute voix sa réplique, pour que la prof corrige le ton, la Zébrette la récite de mémoire, l’enseignante lui propose alors d’apprendre la suite.

LE VICOMTE, suffoqué Ces grands airs arrogants ! Un hobereau qui… qui… n’a même pas de gants ! Et qui sort sans rubans, sans bouffettes, sans ganses !
CYRANO Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances. Je ne m’attife pas ainsi qu’un freluquet, Mais je suis plus soigné si je suis moins coquet ; Je ne sortirais pas avec, par négligence, Un affront pas très bien lavé, la conscience Jaune encore de sommeil dans le coin de son oeil, Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil. Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise, Empanaché d’indépendance et de franchise ; Ce n’est pas une taille avantageuse, c’est Mon âme que je cambre ainsi qu’en un corset, Et tout couvert d’exploits qu’en rubans je m’attache, Retroussant mon esprit ainsi qu’une moustache, Je fais, en traversant les groupes et les ronds, Sonner les vérités comme des éperons.
LE VICOMTE Mais, monsieur…
CYRANO Je n’ai pas de gants ?… La belle affaire ! Il m’en restait un seul d’une très vieille paire ! -Lequel m’était d’ailleurs encor fort importun Je l’ai laissé dans la figure de quelqu’un.
LE VICOMTE Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule.
CYRANO, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter Ah ?… Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule De Bergerac. Rires.
LE VICOMTE, exaspéré Bouffon !
CYRANO, poussant un cri comme lorsqu’on est saisi d’une crampe Ay !…
LE VICOMTE, qui remontait, se retournant Qu’est-ce encor qu’il dit ?
CYRANO, avec des grimaces de douleur Il faut la remuer car elle s’engourdit… – Ce que c’est que de la laisser inoccupée ! – Ay !…
LE VICOMTE Qu’avez-vous ?
CYRANO J’ai des fourmis dans mon épée !
LE VICOMTE, tirant la sienne Soit !
CYRANO Je vais vous donnez un petit coup charmant.
LE VICOMTE, méprisant Poète !…
CYRANO Oui, monsieur, poète ! et tellement, Qu’en ferraillant je vais- hop ! – à l’improvisade, Vous composez une ballade.
LE VICOMTE Une ballade ?
CYRANO Vous ne vous doutez pas de ce que c’est, je crois ?
LE VICOMTE Mais…
CYRANO, récitant comme une leçon La ballade, donc, se compose de trois Couplets de huit vers…
LE VICOMTE, piétinant Oh !
CYRANO, continuant Et d’un envoi de quatre…
LE VICOMTE Vous…
CYRANO Je vais tout ensemble en faire une et me battre, Et vous touchez, monsieur, au dernier vers.
LE VICOMTE Non !
CYRANO Non ? Déclamant « Ballade du duel qu’en l’hôtel bourguignon Monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! »
LE VICOMTE Qu’est-ce que ça, s’il vous plaît ?
CYRANO C’est le titre.
LA SALLE, surexcitée au plus haut point Place ! -Très amusant ! -Rangez-vous ! -Pas de bruits ! Tableau. Cercle de curieux au parterre, les marquis et les officiers mêlés aux bourgeois et aux gens du peuple ; les pages grimpés sur des épaules pour mieux voir. Toutes les femmes debout dans les loges. A droite, De Guiche et ses gentilshommes. A gauche, Le Bret, Ragueneau, Cuigy, etc.
CYRANO, fermant une seconde les yeux Attendez !… je choisis mes rimes… Là, j’y suis. Il fait ce qu’il dit, à mesure. Je jette avec grâce mon feutre, Je fais lentement l’abandon Du grand manteau qui me calfeutre, Et je tire mon espadon ; Elégant comme Céladon, Agile comme Scaramouche, Je vous préviens, cher Mirmydon, Qu’à la fin de l’envoi je touche ! Premiers engagements de fer. Vous auriez bien dû rester neutre ; Où vais-je vous larder, dindon ?… Dans le flanc, sous votre maheutre ?… Au coeur, sous votre bleu cordon ?… -Les coquilles tintent, ding-don ! Ma pointe voltige : une mouche ! Décidément… c’est au bedon, Qu’à la fin de l’envoi je touche. Il me manque une rime en eutre… Vous rompez, plus blanc qu’amidon ? C’est pour me fournir le mot pleutre ! – Tac ! je pare la pointe dont Vous espériez me faire dont : – J’ouvre la ligne,- je la bouche… Tiens bien ta broche, Laridon ! A la fin de l’envoi, je touche Il annonce solennellement ENVOI Prince, demande à Dieu pardon ! Je quarte du pied, j’escarmouche, je coupe, je feinte… Se fendant. Hé ! là donc Le vicomte chancelle ; Cyrano salue. A la fin de l’envoi, je touche.[…]
UN MOUSQUETAIRE, s’avançant vivement vers Cyrano, la main tendue Monsieur, voulez-vous me permettre ?… C’est tout à fait très bien, et je crois m’y connaître ; J’ai du reste exprimé ma joie en trépignant !… Il s’éloigne.
CYRANO, à Cuigy Comment s’appelle donc ce monsieur ?
CUIGY D’Artagnan.
LE BRET, à Cyrano, lui prenant le bras Cà, causons !…
CYRANO Laisse un peu sortir cette cohue… A Bellerose. Je peux rester ?
BELLEROSE, respectueusement Mais oui !… On entend des cris au dehors.
JODELET, qui a regardé C’est Montfleury qu’on hue !
BELLEROSE, solennellement Sic transit !… Changeant de ton, au portier et au moucheur de chandelles. Balayer. Fermer. N’éteignez pas. Nous allons revenir après notre repas. Répéter pour demain une nouvelle farce. Jodelet et Bellerose sortent, après de grands saluts à Cyrano.
LE PORTIER, à Cyrano Vous ne dînez donc pas ?
CYRANO Moi ?… Non. Le portier se retire.
LE BRET, à Cyrano Parce que ?
CYRANO, fièrement Parce… Changeant de ton, en voyant que le portier est loin. Que je n’ai pas d’argent !…
LE BRET, faisant le geste de lancer un sac Comment ! le sac d’écus ?…
CYRANO Pension paternelle, en un jour, tu vécus !
LE BRET Pour vivre tout un mois, alors ?…
CYRANO Rien ne me reste.
LE BRET Jeter ce sac, quelle sottise !
CYRANO Mais quel geste !…
LA DISTRIBUTRICE, toussant derrière son petit comptoir Hum !… Cyrano et le Bret se retournent. Elle s’avance intimidée. Monsieur… Vous savoir jeûner… le coeur me fend… Montrant le buffet. J’ai là tout ce qu’il faut… Avec élan. Prenez !
CYRANO, se découvrant Ma chère enfant, Encor que mon orgueil de Gascon m’interdise D’accepter de vos doigts la moindre friandise, J’ai trop peur qu’un refus ne vous soit un chagrin, Et j’accepterais donc… Il va au buffet et choisis. Oh ! peu de chose ! – Un grain de ce raisin… Elle veut lui donner la grappe, il cueille un grain. Un seul !… Ce verre d’eau… Elle veut y verser du vin, il l’arrête. Limpide ! -Et la moitié d’un macaron ! Il rend l’autre moitié.
LE BRET Mais c’est stupide !
LA DISTRIBUTRICE Oh ! quelque chose encor !
CYRANO La main à baiser. Il baise, comme la main d’une princesse, la main qu’elle lui tend.
LA DISTRIBUTRICE Merci, monsieur. Révérence. Bonsoir. Elle sort.

Le jour de la rentrée, alors qu’il ne devait s’agir que des dernières répétitions, la Zébrette demande à être évaluée. Elle avait prévu nez, feutre, manteau, espadon…

Elle a eu un 20/20 qui n’était pas une surprise, vu son investissement durant la quinzaine de congés. Mais elle hérita en sus d’une nouvelle tirade à apprendre… pour le surlendemain (euh.. pour demain), celle des Non merci!.

CYRANO
Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?
Non, merci ! Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
Non, merci ! Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud ?
Avoir un ventre usé par la marche ? une peau
Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ?
Exécuter des tours de souplesse dorsale ?…
Non, merci ! D’une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l’autre, on arrose le chou,
Et donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ?
Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ?
Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci !
S’aller faire nommer pape par les conciles
Que dans des cabarets tiennent des imbéciles ?
Non, merci ! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d’en faire d’autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu’aux mazettes ?
Être terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse : « Oh ! pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure François » ?…
Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême,
Préférer faire une visite qu’un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter ?
Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais… chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers !
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !

Oui mais voilà…. hier soir, la difficulté du texte et la fatigue de la rentrée, ce soir, le cours de piano, et une somme de devoirs donnés pour le lendemain, des interrogations à préparer.. .Quand il fut le moment d’apprendre les vers,il était presque 21h00 et  il fallait se rendre à l’évidence… elle ne mémorisait absolument rien.

Les vers d’hier n’étaient pas parfaits (mais bon, cela me semblait normal… elle les avait retenus, ça me paraissait déjà énorme) et ceux du jour… pas un seul n’était retenu.

Je lui proposais d’arrêter là et de profiter d’un sommeil réparateur. Parce qu’après tout rien n’était obligatoire au sujet de cette tirade. Et puis demain, les 27 autres élèves de la classe auront à déclamer leurs passage. Peu de chance qu’ils passent tous, ce qui laissera un délai raisonnable à la Zébrette.

C’était sans compter sur sa persévérance.

Mais il est des soirs où la volonté ne suffit pas.

Zébrette dans son lit, au bord des larmes. Frustrée que sa mémoire, pour une fois, lui fasse défaut.

Je lui propose de venir sur mes genoux, pour un câlin libérateur. Et lui propose également de laisser couler ses larmes, pour laver sa frustration.

Elle ne voudra pas lâcher, je la connais. Elle voudra les « apprendre » avant de dormir pour profiter des bienfaits du sommeil sur la mémoire, bienfaits maintes fois confirmés.

Comment l’aider ? Comment fonctionne la mémoire ? Multicanal ! Synesthésie… Lui associer d’autres infromations aux vers! Avec fun (mon leitmotiv, le fun).

Et doucement, sa tête toujours enfouie dans mon cou, je lui reprends une nouvelle série de vers, en scandant chacun d’un gentil pincement.

Travailler à se construire un nom Sur un sonnet – pincer la hanche droite – au lieu d’en faire d’autres ? –pincer la hanche gauche – Non, Merci ! – pincer les deux hanches.

Lui demander de répéter.. et pincer les hanches en mesure. Recommencer, de plus en plus vite. La sentir sourire. La sentir se détendre.

Continuer les vers suivants, en cherchant d’autres parties du corps accessibles à mes mains (alors que mes bras l’entourent encore). Et reprendre. Se tromper de signe. Et l’entendre dire « non, ce n’est pas celui là » 🙂

Et lui proposer encore quelques groupes de vers de plus. Et la voir elle-même, esquisser un signe de croix

Calculer – le front – avoir peur – le ventre – être blême – épaule droite –  Préférer faire une visite qu’un poème – épaule gauche

Et en quelques minutes, alors que depuis le début de la soirée, rien n’y faisait, la voilà à enchainer les vers. Ô certes, encore maladroitement, encore avec des pauses, des hésitations. Mais en retrouvant tous les mots, en reconstruisant toutes les rimes.

Et la Zébrette a pu se coucher, confiante, impatiente de laisser le travail au sommeil, qui saura bien ranger les informations, les trier, les consolider.

J’ai comme consigne de la réveiller à 6h demain matin, pour s’entrainer et vérifier l’oeuvre de la nuit.

Mais elle s’est endormie, sereine.

Alors, « note à moi-même« …. Dans les techniques de mémorisation, ajouter celle d’associer une sensation physique à la chose à mémoriser.

Dans le même style (mais avec un peu plus de temps), on peut mettre des papiers à divers endroits de la maison, pour que le lieu soit associé à la notion….

Surtout ne pas ajouter notre stress au leur (bon, en même temps ce soir, il n’y avait aucun enjeu autre que de se prouver à elle-même et à la prof, qu’elle pouvait le faire). Ne pas leur faire sentir la pression. Ne pas leur jeter « mais fais un effort » ou « c’est pourtant pas compliqué. Un vers, un seul » alors qu’ils aimeraient tellement, pour eux, pour nous, s’en souvenir de ce vers récalcitrant.  Ne pas lâcher notre impatience avec un « mais bon sang regarde, à force, même moi je le sais » car cela ne serait que déverser notre propre frustration sur plus fragile que soi. Et si , devant l’heure tardive, la leçon qui ne rentre pas, les batailles intérieures pour retenir tout ce que nous voudrions lui jeter à la figure, dans l’espoir, que l’on sait pourtant vain, que cela nous soulage, si dans cette situation, donc, nous perdons patience, nous perdons espoir… regardons-les…. et croyons en eux !

Ca les aidera à eux-même croire en eux.

Et ça.. ça vaut plus que tous les vers d’Edmond Rostand…

Mise à jour du matin : composition parfaitement sue. Lors de la première interprétation au saut du lit, une hésitation sur un enchaînement. Et Zébrette qui se tapote l’épaule. Elle correspondait hier au vers manquant ce matin. Bingo la technique a fonctionné et le vers fut retrouvé… 

1 thought on “Techniques maternelles

  1. ah la tirade des nez toute mon enfance et la tirade de toutes les fêtes de famille ici 🙂

    sinon oui super idée la sensation physique comme la méthode des lieux qui sert beaucoup ici 😉 et si le fun s’en mêle ben c’est tellement plus facile…

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