My Dear Firstborn, You’ll Never Know… a été publié le 5 juillet 2017 par Chaunie Brusie sur le blog mom.me.

Je vous laisse découvrir la douceur des mots, et vous laisser envahir par les souvenirs, les fourmillements, les boules dans la gorge… Je vous laisse à toutes les images que ne manqueront pas de recréer ces lignes…

Et pour ceux et celles qui ne maitrisent pas la langue originale de l’article, je tenterai une traduction, plate et imprécise, mais qui vous aidera peut-être dans la compréhension de l’original.

« Ugh, Mom, you never pay any attention to me! » my oldest child said in a huff the other day. Her delicate features crumpled on her face as she crossed her arms and frowned at me.

I tried to not laugh out loud as I pulled her in close to me, remembering the months we spent together alone, just her and I. The days I literally spent just holding her, the hours I spent reading with her, the naps we shared, the classes we took together to teach her to swim, the way she was my entire world and how she changed my entire world.

I can tell her these things, of course, but she won’t remember them. The truth is, my daughter, you’ll never know how I studied you, each and every freckle on your nose an imprint on my heart, your features so new and yet familiar at the same time.

You’ll never know the way I watched you sleep, echoes of « you should sleep when the baby sleeps! » filling my head, but I couldn’t look away, so in awe of the simple fact that you were here, that you once resided curled up inside of me. [lire la suite].

Et pour un essai de traduction…

« Oh Maman, tu ne fais jamais attention à moi ! » me dit mon aînée dans un accès de colère, l’autre jour. Ses traits délicats chiffonnaient son visage alors qu’elle croisait les bras et me regardait en fronçant les sourcils.

J’ai essayé de ne pas rire tout en l’attirant contre moi, nous rappelant les mois nous avions passés ensemble seules, juste elle et moi. Les jours passés juste à la tenir contre moi, les heures passées à lui faire la lecture, les petits sommes partagés, les cours que nous avons pris ensemble pour lui apprendre à nager, la façon dont elle était mon monde tout entier et celle dont elle a changé mon monde tout entier.

Je peux lui dire ces choses, bien sûr, mais elle ne se les rappellera pas. La vérité est, ma fille, que tu ne sauras jamais combien je t’ai étudiée, chaque tache de rousseur sur ton nez, une empreinte sur mon coeur, les traits de ton visage si nouveaux et si familiers en même temps.

Tu ne sauras jamais comment je t’ai regardée dormir, les échos  de « tu devrais dormir quand elle dort! »  remplissant alors ma tête. Mais je ne pouvais détourner le regard, admirative du fait simple que tu étais là, que tu étais, auparavant, pelotonnée à l’intérieur de moi.

Tu ne sauras jamais les veilles que j’ai fait, la fatigue s’installant jusque dans mes os, alors que je l’étouffais, la faisais fuir, que je priais,  souhaitant que tu trouves la paix, contre cette douleur que je ne savais pas étreindre ton ventre.  Tu ne connaîtras jamais ces décisions qui me semblaient si importantes à l’époque : Allaitement ou pas? Interdire les frites à tout jamais ou les donner tôt? Fraises bio ou économie d’argent?

Tu ne sauras jamais comment je retiens encore ma respiration quand je t’aperçois, comment je sursaute quand tu sembles avoir grandi dans la nuit, quand tu te déplaces avec la grâce d’une femme, mais que tu dors encore comme le bébé que j’ai tenu dans mes bras. 

Tu ne sauras jamais comment un coeur peut battre à l’extérieur du corps, ferme et fort, inébranlable dans son dévouement pour toi. 

Tu ne sauras jamais combien parfois je me suis sentie incapable d’assurer ce job de mère, combien de fois j’ai voulu me cacher sous les couvertures, combien de fois j’ai lancé à l’Univers un silencieux « Es-tu sûr que c’est moi que tu veux pour ce boulot? ». 

Tu ne sauras jamais combien je me vois en toi, parfois ça m’effraie, même si ça me transporte.

Tu ne sauras jamais combien j’aime te regarder grandir, combien je vois tout ce que tu fais pour tes frères et soeurs, combien je te vois porter le fardeau d’être l’aînée, une fille qui plus est, avec tellement de grâce.

Tu ne sauras jamais que je continue à te regarder quand tu dors, que je n’arrêterai jamais de repousser la mèche de cheveux devant tes yeux pour que je puisse voir ton merveilleux visage.

Tu ne sauras jamais quelle colère peut ressentir une mère lorsque quelqu’un trahit ou ait du mal sa petite fille, la manière dont mon estomac se tord quand tu deviens nerveuse, la manière dont je ressens ce que tu ressens.

Tu ne sauras jamais combien la plus grande peur dans ma vie est de te perdre, que tu sortes de ma vie, doucement, en grandissant.

Tu ne sauras jamais que chaque pas, chaque souffle, chaque fois que je te vois penser à un autre, chaque histoire que tu racontes, chaque mouvement que tu fais,  me laisse émerveillée du cadeau que tu es.

Tu ne sauras jamais, ma chère fille, combien tu es devenue mon monde entier, combien tu as changé mon monde entier, et à quel point tu seras toujours mon monde. 

Mais je suis là. Même lorsque tu penses que je ne le suis pas. Et c’est une promesse!

 

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