Une conférence de Sylvain ICETA : « Sexualité 3.0 : impact des nouveaux modes de communication ».

Une présentation vive et très intéressante, dans la bonne humeur, dont je vais vous reproduite comme je peux les notes prises et surtout la vidéo géniale qui nous a été présentée et qui fait sourire.. mais réfléchir.

« Le couple idéal est celui qui se parle comme des meilleurs amis, se dispute comme mari et femme, qui joue comme des enfants et se protège comme des frères et soeurs. »

Les études sur la sexualité ont commencé dans les années 50 avec Master&Johnson qui voyaient la séxualité comme une science. Les principales descritpions de la sexualité étaient sur des modèles freudiens. La notion de santé sexuelle est arrivée dans les années 2000.

 

L’adolescence : acquerir des connaissances et les expérimenter pour leur permettre d’atteindre un rôle social d’adulte

Est-ce autant une période à risque que ça ?

l’âge de premier rapport sexuel 

pour les garçons de 1939 (18 ans) à 2005 (17,2 ans)

pour les filles de 1939 (22 ans) – 1944 (20,2 ans) – baisse régulière de 60 à 73 avec la légalisation de la contraception – puis en 1982 avec la pilule – stagnation (vih) – puis depuis les années 2000 (nouvelles communication web 3.0)

Les grossesses ultra précoces (<12 ans) sont très stables dans le temps 1980-2015

Les grossesses précoces ont été diminuées par 3.

Est-ce si grave les rapports sexuels précoces?

Plus l’âge de la relation est précoce, plus le risque de violence est élevé. Surtout pour les femmes. (risque 2,5 fois plus élevé ). Le risque de grossesse et d’avortement et d’IST est aussi plus élevé.

43% des étudiants AUJ n’utilisent pas de préservatifs

Des relations précoces débutées dans des condtitions sereines et de sécurité donnent un adulte avec un plus large éventail de pratiques sexuelles, plus enrichissantes, une satisfaction globale plus élevée.. et cela surtout chez les hommes 🙂

Plus à risque pour la population LGBTxxx. Le genre va impacter la santé. Plus de composante dépressif  (60% vs 26%), ts (30% vs 6%) , acte sexuel forcé ou sous violence (x2) (chiffres 2015)

Ces risques sont assez anciens alors kzako cette sexualité 3.0 ?

Le smartphone omniprésent, la discussion avec les copines beaucoup plus large, la communication avec les parents qui n’est plus la même que pour les générations précédentes.

On est dans la performance, on a une appli pour tout, le nombre de positions que l’on a faites est enregistré, loggué, parfois partagé.

Aujourd’hui le smartphone fait partie des premières sources d’information après les amis. Un besoin de réassurance 3.0.Vérifier si il est normal, est-ce que ça existe bien dans la communauté.

Peu à peu, on voit se développer des activités sexuelles en ligne, ce qui change le rapport à la pornographie qui va être présente partout (30% des hommes consultent de la pornographie sur leur lieu de travail). Un changement avec l’exposition face à face dans des salles de tchat. les applis de « géolocalisation de plans culs dans un rayon de 300m ». Cela entraine une mise à disposition de la vie sexuelle. Ce phénomène prend tellement d’ampleur qu’il existe de vraies addictions à la pornographie avec les mêmes substrats neuronaux que l’addiction à la cocaïne ou à l’héroïne. Un des patients de Sylvain ICETA consommait 13 à 14h de pronographie par jour. Ca a donné le nom à un syndrôme :   Le PIED Pornography  Induced Erectile Dysfunction , un trouble de l’érection induit par la consommation excessive de pornograpie et de masturbation particulière.
On est sur des changements profonds dont on peut craindre les impacts négatifs.

On sait aujourd’hui que ça amène à un abaissement de l’estime de soi, par la comparaison à des référentiels viirtuels ou modifiés par photoshop. Notre cerveau a tendance à choisir des émotions positives, des images positives, aussi va-t-on choisir des référentiels de haut niveau par rapport à nous.
Il y a l’appartition de nouvelles normes sociales « si je vais pas en boite, si je ne fais pas ceci ou cela.. suis-je digne d’appartenir à telle communauté?

On sait aujorud’hui que les hommes qui envoient de sextos sont plus à risque d’être auteur de violences sexuelles.

Mais il ne faut pas tout rejeter et il y a des aspects positifs à ces activités sexuelles en ligne qui permettent de rompre l’isolement, en particulier pour les populations LGBT, de diversifier les pratiques sexuelles et d’enrichir la qualité de vie sexuelle.

L’odre d’information des ados est la famille et les amis, internet (doctor google) et juste derrière le médecin. C’est à lui d’initier le dialogue sur le sujet.

Enquête 2015 sur 813 ados :

  • 91% des ados déclarent que ce n’est pas le sexe qui est important, mais d’aimer et d’être aimé en retour
  • 75% qu’il vaut mieux être amoureux pour sa première fois
  • Plus d’un tiers déclarent avoir peur des relations sexuelles

Ces chiffres montrent qu’on reste quand même sur des archétypes valables au cours des générations et qui ne sont pas atteints par les évolutions modernes de la sexualité. (en tout cas pas encore!).

Et puis, il y a les fantasmes des parents.

  • 26% des 15 – 18 ans ont déjà vu un film porno / 51% des parents le pensent
  • 22% ont déjà envoyé des sextos / 47% des parents pensent que leur enfant pratique le sexto
  • 6% ont déjà échangé des photos ou vidéos sexy / 30% des parents pensent que leur enfant l’ont fait
  • 1% a déjà fait une sextape / 17% des parents pensent que leur enfant a déjà fait une ST

C’est la peur qui va dominer et perturber la compréhension et la communication avec nos ados. On surimagine un risque qui est quand même moins présent que ce qu’on imagine.

il est important d’en parler avec eux pour les aider à appréhender les changements qui vont avoir lieu, hormonaux, physiques, etc.  Il n’est jamais trop tard pour en parler. Si il y a déjà eu agression sexuelle, ça permettra de libérer la parole plus tôt. C’est aussi le moyen de détecter plus tôt les paraphilies.

Il faut toujours éviter les « Pourquoi? », les présupposés (sur l’identité sexuelle entre autre), les commentaires, les expressions non verbales.

Les interrogations sont légitimes, il faut oser en parler. La sexualité est de plus en plus précoce, il faut s’y adapter. Ne pas rejeter, mais savoir accompagner. /blockquote>

Pour prolonger cet article .. www.onsexplique.fr<

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